Je n’ai jamais été une couche-tôt, je suis de celles qui voient rarement l’aube. Mais j’ai toujours aimé ce moment de relâchement au coucher, je pousse toujours un soupir de soulagement, un « enfin ».
C’est un moment moins anodin qu’il n’y paraît. On gagne le droit au bout de plusieurs années d’aller dormir quand on l’entend. Et j’ai toujours eu un sommeil plutôt paisible, ininterrompu. Bref je suis un sujet de Morphée.
Seulement depuis plusieurs mois, je ne dors plus. Plus exactement je n’arrive plus à m’endormir. Je n’ai plus de rituel qui m’indique qu’il est temps, plus de zones tampons pour m’empêcher de cogiter. Alors je tire, je tire jusqu’à ce qu’épuisée, il n’y ait plus d’alternatives. J’ai essayé plusieurs choses mais je suis assez désemparée. Il me reste le temps qui passe et qui devrait aider.
Je l’écris ici pour deux uniques raisons : poser des mots crée une brèche dans mon carousel mental et au creux de la nuit la sensation de partager un espace en commun est agréable.
Je n’ai vu cette nouvelle que ce matin (très mal codé ce système d’alertes par mail !!). Ce matin, après avoir passé la nuit à tes cotés. C’était (c’est) doublement bouleversant.
Tu mets des mots sur une sensation qui ne m’est pas étrangère je crois – sans avoir bien connu l’étape « sujet de morphée probablement ».
Hier soir, en rentrant, j’ai peut-être le souvenir de m’être dit « couche toi, tu dormiras mieux que la nuit dernière si tu te couches maintenant ». Et puis nous nous sommes parlés. Et puis j’étais (r)éveillé. Ça me fait tenir debout.